Combattons la “loi immigration” raciste et antisociale

Union syndicales Solidaires

L’Assemblée nationale vient d’adopter ce texte après des tractations politiciennes organisées par le gouvernement tandis que l’extrême-droite jubile.

Il reflète la volonté du gouvernement de stigmatiser une fois de plus les immigré·es et développe un climat nauséabond vis-à-vis des étranger·es, malgré les promesses de “digue contre l’extrême-droite” d’Emmanuel Macron en mai 2022.

La journée du 19 décembre a franchi un nouveau cap. Le gouvernement a décidé de faire adopter une loi reprenant les pires positions de l’extrême-droite sur la préférence nationale, sa négation du droit du sol et des droits des travailleuses et travailleurs étranger·es. Le problème n’est pas d’adopter le projet de loi avec ou sans les voix de l’extrême droite. C’est bien son contenu, qui permet qu’il soit voté par l’extrême droite.

L’Union syndicale Solidaires lutte depuis des mois contre ce projet de loi. Nous avons participé activement au cadre unitaire UCIJ, Unis contre une immigration jetable, pour repousser cette loi et porter une politique migratoire d’accueil et solidaires. L’urgence c’est de régulariser les travailleurs et travailleuses sans-papiers trop souvent exploité·es, sous la menace d’une arrestation sur le chemin du travail. Cette loi n’y répond pas. L’urgence c’est de ne laisser personne à la rue. L’urgence c’est de donner les moyens aux services publics. L’urgence c’est les augmentations de salaires, le partage des richesses et la lutte contre la crise écologique, pas une énième loi sécuritaire et xénophobe.

Nous sommes à un tournant politique majeur. Il est urgent que l’ensemble du mouvement social, que les forces syndicales, associatives et politiques, fassent front ensemble. Nous avons une responsabilité collective à proposer une action massive et populaire pour empêcher l’application de cette loi. L’Union syndicale Solidaires va tout mettre en œuvre dans ce sens dans les jours et semaines qui viennent.

Augmentation des salaires !

Solidaires Fonction Publique

L’enjeu salarial est majeur parce qu’il concerne à la fois les agent·es publics et l’avenir même des services publics. Les agent·es publics voient depuis des années leur rémunération baisser. Face à une inflation forte le gouvernement n’a jamais répondu de façon correcte aux enjeux salariaux.

Ces dernières années, l’inflation a pu atteindre un niveau à deux chiffres sur les produits alimentaires. Cela pénalise davantage les plus bas salaires qui représentent 45% des rémunérations des agent·es des 3 versants de la fonction publique (Territoriale-Hospitalière-Etat). Cette inflation touche aussi plus fortement les femmes. Ce sont elles qui subissent majoritairement les temps partiels subis.

Les indispensables revalorisations du SMIC entraînent l’ajout de maigres points d’indice sur les débuts de grille (en particulier des catégories C et B) et génèrent des tassements de grilles entre le premier et le dernier échelon. Ainsi la rémunération de plus d’ un million d’agent-es publics tourne autour du SMIC.

La rémunération des contractuel·les ( 22% des effectifs de la fonction publique) est aussi un problème majeur: ils/elles cumulent souvent bas salaires et précarité, dans une période où leur nombre augmente de façon importante depuis la loi de transformation de la fonction publique de 2019. La titularisation massive des contractuel·les est une priorité

Quelles réponses du gouvernement?

Bien entendu, les ministres n’hésitent pas à donner quelques mesures sectorielles, parcellaires et injustes, dans la logique du “travailler plus pour gagner plus”. C’est le cas par exemple du PACTE dans l’Education nationale.

C’est désormais quasi officiel 2024 serait une année blanche pour les salaires, sans aucune mesure pour les agent-es publics. Le satisfecit du ministre est inaudible quand il se congratule d’avoir donné plus que tous les autres ministres, et parle de 6 milliards d’euros sur la table.

On assiste au même tour de « passe-passe » de Stanislas Guérini que celui d’Amélie de Montchalin auparavant, en recyclant systématiquement des mesures déjà annoncées. Cela avait été le cas avec les 15€ de la PSC dans la FPE. C’est désormais le cas avec les 5 points d’indice supplémentaires de janvier 2024… annoncés comme la mesure de 2023 et à nouveau comme celle de 2024.

L’implacable réalité sera bien: 0 euro supplémentaires pour les agent·es en 2024!

L’excuse tant répétée de l’austérité budgétaire est caduque:

De l’argent il y en a s’il on prend la peine d’aller le chercher là où il est, notamment en luttant efficacement contre la fraude et l’évasion fiscale. Par ailleurs, les agent·es publics, faut-il le rappeler, ne sont pas un coût pour la société mais une richesse. Les agent·es publics et les services publics sont facteurs de cohésion sociale et de réduction des inégalités. C’est bien elles et eux qui étaient notamment les premier·es de corvée pendant la pandémie. Ceux et celles que l’on a remercié et à qui l’on dit aujourd’hui qu’il n’y a pas d’argent pour reconnaître le travail qu’ils et elles accomplissent au quotidien dans des conditions qui continuent de se dégrader.

Plutôt qu’augmenter les salaires, le gouvernement veut des salaires à la tête du client.

Les pistes du ministre dans un projet de loi à venir, aux contours encore flous, sont la rémunération au mérite et l’individualisation de la rémunération. Ces principes vont à l’encontre même de la notion de services publics. Pour exercer leurs missions avec équité les agent·es doivent être protégé·es des pressions des pouvoirs publics et de leur hiérarchie. La rémunération au mérite casse cette position de neutralité en mettant les agent·es sous d’autres pressions que celle d’assurer leurs missions auprès des usagers·ères.

Négocier… mais quoi?

Le ministre met en ligne de mire une discussion sur le cadre de futures négociations annuelles obligatoires salariales, comme il en existe déjà dans le secteur privé. Au mieux, elles débuteront en 2025, peut-être plus tard. Et dans tous les cas, c’est bien le montant de ce qu’il y aura à partager qui importe. A quoi bon des négociations annuelles si il n’y a rien à négocier?

Les revendications de Solidaires :

  • revalorisation du point d’indice et rattrapage des pertes intervenues
  • ajouts de points supplémentaires (85)
  • Indexation de la valeur du point sur l’inflation
  • reconnaissance des qualifications à leur juste niveau
  • revoir les grilles et carrières féminisées
  • déclinaisons de ces revendications pour les contractuelles

Baisse des chèques cadeaux : le nouvel affront de la Direction !!!

Nous le savons, dans son courrier électronique en date du 13 novembre 2023 adressé à tous les agents et ayant pour objet d’apporter des précisions concernant la paie de décembre 2023, la Direction nous annonçait que la demande d’une prime exceptionnelle additionnelle pour 2023 portée par une forte mobilisation des personnels le 11 octobre 2023 soutenus par la CGT, SUD et la CFDT n’avait pas été retenue par le Ministère. 

Au passage, il pouvait être relevé sans difficulté que dans ces précisions, la Direction du Louvre n’indiquait nullement quels efforts elle était disposée à consentir pour répondre à cette demande.

Aujourd’hui, les remerciements de la Direction saluant notre  » mobilisation de tous les instants pour la réussite collective des nombreux projets portés par notre établissement en 2023, au sein du musée, autour du palais comme au cœur des jardins  » sonnent comme une nouvelle provocation lancée à l’ensemble des agents du musée.

En effet, comment expliquer la baisse substantielle du montant des chèques-cadeaux (60 euros) qui vient d’être annoncée par la Direction tandis qu’une inflation galopante bat son plein et nous affecte au quotidien dans notre subsistance même ?

Pingre et éloignée des forces productives, cette décision, parée de remerciements, constitue un véritable affront.

Mobilisés de tous les instants pour la réussite collective de nos revendications, nous vous proposons dès lors  de venir nombreux à

l’Assemblée intersyndicale CGT-SUD-CFDT

qui aura lieu

Le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !

En cette journée internationale du 25 novembre, dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh.

Nous clamons haut et fort notre solidarité avec nos sœurs afghanes maintenues sous le joug d’une oppression effroyable où même aller à l’école devient un acte héroïque.

Nous réaffirmons notre sororité avec les femmes iraniennes et kurdes en révolte pour leur liberté.

FEMME, VIE, LIBERTÉ.

Nous apportons notre soutien aux femmes ouïghoures, persécutées, victimes de politique génocidaire.

Le 25 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent. A toutes celles que nous avons perdues.

Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public,dans les transports, dans les établissements de soin, les cabinets gynécologiques, dans les maternités, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique … Dans tous les milieux sociaux. Elles touchent les femmes comme les filles.

Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Ainsi les femmes les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : les femmes victimes de racisme, les femmes migrantes, sans papiers, les femmes précarisées, en situation de handicap, les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans, les femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.

Une prise de conscience collective a eu lieu avec #MeToo. Elle n’est pas suffisante, les chiffres parlent d’eux-mêmes.

En France, depuis 2017 ce sont 844 féminicides ayant fait plus de 1000 enfants orphelin∙es qui ont été commis par un conjoint ou un ex conjoint. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants qui en subissent les conséquences ne diminue pas (213 000 par an) tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an). La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).

Une femme en situation de handicap sur 5 a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe.

Continuer à lire … « Le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles ! »

Le vaisseau amiral de la Culture prend l’eau … et ce n’est pas la faute de ses matelots.

Pour la première fois de son histoire, le Louvre annule une exposition à peine inaugurée. Ce n’est pas une simple péripétie.

Mardi 14 novembre nous apprenions la fin anticipée de la partie 2 de l’exposition « Naples à Paris » et l’annulation de l’exposition Claude Gillot (après trois jours d’ouverture au public), en raison d’importantes inondations. Et, fait coutumier de la direction, les équipes en charge des expositions ont appris cette décision par voie de presse.

Pourquoi n’a-t-on pas écouté les personnels qui, en début d’été, se sont déplacés en masse pour dire, notamment,qu’ils constataient et subissaient quotidiennement la dégradation du bâtiment et le tragique accroissement de la vétusté du palais et de ses équipements ? De nombreux travaux d’importance ont été repoussés ; où est passé l’argent prévu ?

Alors que sept schémas directeurs ont été adoptés en Conseil d’Administration, force est de constater que leur mise en œuvre n’est pas acquise dans les temps prévus et que le maintien de leur budget est incertain (des financements ont-ils été fléchés vers d’autres projets de la direction, sans que l’on puisse définir quelle est l’ampleur de ces modifications ni ses bénéficiaires ?).
Pourquoi les instances dédiées du personnel ne sont plus ni informées, ni consultées bien en amont des projets ? Le nombre de fois où SUD a alerté sur la nécessité de tenir compte de la matérialité du musée ne se compte plus.

Nous sommes en colère, car la même direction qui prétend modifier en profondeur (et en même temps) l’espace des expositions, l’entrée Denon et l’aile de la Colonnade de Perrault ne paraît pas se donner les moyens de ses missions.
Pas plus qu’elle ne s’entoure des expertises nécessaires, ne serait-ce que pour garantir la tenue d’une exposition…
Et, malgré les éléments de langage à destination des médias visant à atténuer les responsabilités de la direction, si les fuites d’eau ne sont pas une nouveauté au sein du palais, c’est bien la première fois que l’on atteint ce niveau d’inconséquence. Le risque – connu – des inondations, s’il n’a pas toujours été suffisamment maîtrisé, a toujours été assez anticipé pour éviter ce type de déboire.

Madame la présidente,

Votre fonction vous donne la responsabilité du désastre qui vient de se produire. Quels enseignements en tirez-vous et quelles mesures comptez-vous prendre pour surmonter ce que nous ressentons comme une honte : le musée du Louvre n’est plus capable de garantir qu’une exposition se tienne, ne permet plus l’exposition temporaire d’une des plus belles collections au monde de dessins et de pastels.

Le Louvre « en grand », comme vous l’aviez souhaité, qui n’est plus même en mesure d’assurer la tenue d’une exposition, n’est-il pas en train de devenir un Louvre au rabais ?

Travailler sur de nouveaux concepts muséaux, soit ; créer l’événement, pourquoi pas. Mais ne jamais oublier que le musée du Louvre est une construction multi-séculaire, dont le cœur de mission est d’assurer la transmission du passé au présent et au futur. L’une des missions qui fonde l’existence même du musée, montrer les collections dont il a la garde, ne peut aujourd’hui plus être exercée : le département des arts graphiques n’a ainsi plus d’espace dédié, ni même d’accès aux espaces communs d’expositions.

On le dit et le redit, il y a une réalité du bâtiment et de ses murs qu’on ne peut repousser à l’infini, dont on doit garantir la maintenance. Le dialogue avec l’art contemporain, la construction de nouveaux espaces ne peuvent se faire au détriment de ce qui existe déjà.

A trop charger la barque, elle coule…

SUD Culture Solidaires – Section Louvre, le 19/11/2023

Hyperfréquentation : stop au grand n’importe quoi !

SUD l’a dit et le redit : faire du flux ne règle pas le problème de la foule massée dans les salles les plus populaires et du lissage des entrées au musée.

Continuer à laisser croire aux visiteurs qu’ils peuvent venir sans réservation en leur garantissant de bonnes conditions de visite, c’est ne pas voir ce qu’est devenue la visite du musée EN VRAI.

On le sait toutes et tous, quand il fait très chaud et orageux, le temps passé dans un musée aux espaces partiellement climatisés s’allonge, pourtant on persiste à vouloir faire rentrer deux litres d’eau dans une bouteille d’un litre.

Lors de la formation spécialisée arrachée par la mobilisation des agents qui s’est tenue il y a 4 jours, les personnes présentes travaillant en salles muséographiques – qu’elles soient syndiquées à SUD, à la CGT ou non syndiquées – ont été unanimes à l’annonce de la solution proposée : mettre encore plus d’agents au même endroit et payer plus cher un « responsable opérationnel » ne réglera rien.

Pour SUD il est hors de question que, pour soit disant protéger la santé des agents permanents, on mette en péril celle de jeunes contractuels précaires « G-Flux » affectés alternativement et exclusivement à la gestion des flux dans la salle de la Joconde et dans la zone Napoléon en leur faisant faire le sale boulot.

Et d’ailleurs, nous attendons toujours la réponse à notre question :

Quel est l’objectif de cette gestion de flux ? Qui tourne souvent à faire du flux pour faire du flux !

Tout ça parce que la direction générale se refuse à la seule vraie mesure efficace : limiter le nombre d’entrées simultanées, tant que n’a pas été trouvé le moyen de faire de la visite du Louvre un moment d’enchantement pour toutes et tous. Travailleurs comme visiteurs.

Collègues, que nous soyons amis ou pas, prenons soins de nos collègues saisonniers et n’hésitons pas à les protéger quand notre direction ne le fait pas.

Collègues gestionnaires de flux, sachez que nous avons alerté la direction sur votre situation. 

Si vous craquez physiquement ou psychiquement, alertez le service médical et signalez-le nous. Mais surtout ne démissionnez pas! 

Ce n’est pas vous qui devez payer le prix des manquements de notre établissement à votre égard!

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer